Ouais, j'sais, c'est vrai, j'me couche un peu trop tard
Parfois, j'pense à mes plaies quand je suis seule dans le noir
Je donnais, je m'éraflais, mais maintenant je me vois
J'aurais dû hurler, y avait plus rien d'sensé
J'ai dû tout brûler et tout recommencer
Comme des champs de blé, y a encore la fumée
Mon cœur au harpon revient des bas-fonds, j'regarde le plafond
J'y vois la terre noire, tout peut renaître now, j'veux plus me perdre moi
Sous les cendres, j'sens les racines
Et la terre qui se ranime
Mes sens et mon cœur s'alignent
Loin de ce qui m'abime
Fini de m'accrocher à des mains pas sûres
J'peux pas me contenter de miettes et de poussière
C'est sûr, l'amitié me laisse un goût amer
Ni en eux ni en moi, confiance disséminée
J'ai fait feu, néanmoins, du bois contaminé
J'crois qu'j'en veux à no one, différente, c'est inné
Belek aux fourbes là, aux fake, aux sournois, et f*ck leur tournois
Faut faire table rase de ce qui t'écrase, trop petites les cases
Sous les cendres, j'sens les racines
Et la terre qui se ranime
Mes sens et mon cœur s'alignent
Loin de ce qui m'abime
Encerclée de monde, j'étais pourtant dans l'vide
Ouais je cherchais mon ombre et les doutes sont acides
Ouais j'ai cramé les sombres éléments qui vacillent
Mon ombre dans l'ombre
Pas b'soin d'être validée ou d'être même appréciée
T'as qu'à t'faire à l'idée, il faut qu'j'm'aime en premier
Je cherche plus la forêt, j'me fais plus dévorer
Un grand arbre je serai, plein d'une sève dorée
Sous les cendres, j'sens les racines
Et la terre qui se ranime
Mes sens et mon cœur s'alignent
Loin de ce qui m'abime