Mon dernier projet s'appelait Rêve, un récit demeurant comme emmuré ou même errant à la dérive
La vie, un apprentissage où il n'y a pas de bon élève
Où toutes les leçons ne s'apprennent pas dans les livres
J'ai écrit en me disant que ça plairait
Hier, j'ai fait un rêve et je me suis mis à pleurer
Où je perdais la femme de ma vie, la mer de mon navire
Envahi de pensées agressives comme une bête apeurée
J'ai laissé la noirceur que j'apprécie dans le ciel
Prendre le dessus, rempli d'incompréhension
Me dis que la lumière réside en celle qui inspire toutes mes chansons
À mon réveil, elle était partie au travail
Je suis resté dans ces pensées morbides qui s'aggravèrent
J'ai écrit des vers, déchiré des pages, rédigé des paragraphes
Dirigé à la rame, j'ai plongé dans mon être, posé la main sur mon âme
Surmené, je l'ai pesée : elle faisait 21 grammes
J'ai mis l'encre dans le feu pour tous les maux que je crame
Essayant de me rassurer en me disant que rien n'est grave
Apeuré par le temps, on veut gravir les étages
Quitte à abandonner nos frères et leur tourner le dos
Toutes ces pensées meurent tant que je vivrai pour ma femme
Je ne veux pas être roi, seul, écrasé sur le trône
Alors j'écris, je parle peu
Au lieu de crier, je pèse mes mots
J'ai prié par peur, qu'un matin sur le frigo, il n'y ait plus de mémo
J'écris, je parle peu, au lieu de crier, je pèse mes mots
Et j'ai prié par peur de la feuille morte s'il n'y a plus de mélo