Une ex copine suicidaire, un ex copain six pieds sous terre
Ceux qui veulent partir restent pendant que les autres se sont fait taire
Des pleurs noyés dans la bière, des souvenirs de la première pierre
Le jour où tu tousses de la peste il n'y a déjà plus rien à faire
Fermez les yeux des miséreux et adulez les sourires pieux
Pendant que certains jouent à dieu, d'autres se contentent d'être heureux
Dites moi que tout ça n'est qu'un jeux ou apportez moi mes trois vœux
Il n'y a rien de plus douloureux que le froid déchirant d'un adieux
Je fais des cauchemars prémonitoires
Tu n'auras droit qu'à quelques lettres
Le reste tu sais où tu peux te le mettre
Tu ne mérites pas ces quelques mots
Ponctué de glaviots
Des pensées suicidaires, le visage couché sur la terre
La solitude est tout ce qu'il reste, une idée que l'on ne peut faire taire
Un pas, un retour en arrière, un retour aux souvenirs d'hier
Un hier dont on est pas si fière, le monde a tout fait de travers
Maintenant je marche la tête basse, comme si je cherchais mon moral
Tout ça n'est qu'une petite erreur, rien de plus qu'un échec total
Je ne sais plus quelle est ma place, je suis sans voix dans cette chorale
Dans ce brouhaha de terreur, cette orchestration atonale
Si tu pouvais lire dans ma tête tu courais chercher de l'aide
J'ai peur de ces silences
Où surgit la violence
Car ce chemin de haine
Je crains savoir où il mène
Laissez moi ne rien dire
Laissez moi souffrir
Laissez moi ne rien dire
Laissez moi sourire
Laissez moi ne rien dire
Laissez moi souffrir
Laissez moi ne rien dire
Laissez moi sourire
Laissez moi ne rien dire
Laissez moi souffrir
Laissez moi ne rien dire
Laissez moi sourire
Laissez moi partir
Sans jamais revenir
Laissez moi partir
Partir sans jamais revenir