Toute ma vie
J'ai recherché ton attention,
Ton intérêt, ton affection.
J'enviais tes nombreux talents,
Au petit mien qui m'a causé
Tant de tourments.
Nos chemins n'ont pu se croiser :
Tu me fuyais, je t'encombrais.
Tu m'écartais du tien
Trop occupé à briller,
T'évader de notre prison
Pour de futiles chansons.
Pourtant,
De tes frasques d'adolescent
À tes drames inconséquents
J'aurais pu te protéger,
Oui, moi, te sauver.
L'étrangère, t'as préféré...
Ta prestance, ton intelligence,
Ton élégance, ta délinquance,
Ta beauté, peut-être...
Toute ma vie je t'ai attendu,
Dans tous les autres je t'ai cherché.
Étais-tu donc l'homme de ma vie ?
Ne serai-je donc jamais rien pour toi ?
Qu'une petite sœur sans importance ?
T'as jamais su à quel point
C'est toi qui me manques !
Je me suis illusionnée.
Je dois me résigner
Et ne plus rêver.
Signé,
Ta presque jumelle.