Sur la canopée on devine encore s'agiter les primates
La tête embrumée je peine à ouvrir les yeux et quitter notre île
Toi, tu rêves encore
Sur le continent les incendies teintent le ciel en noir
Et tenir ta main là-bas, au royaume d'essence, les tiens s'affoleraient
Toi, tu rêves encore
Maintenant que tu le dis, un doute m'effleure
Tu colles tes yeux sur le plafond
Maintenant que tu le dis j'évite les pleurs
Sur tes cheveux, se pose un papillon
On n'est pas censés passer nos jours à jouir au Rocher du Tigre
Les paupières closes, un bouddha, sans dire un mot, contemple des métamorphoses
Toi, tu rêves encore, le vent dans les ailes
A prendre le corps d'un plus beau spécimen